lundi 11 février 2013

Let it snow.


Il n'y a pas à dire, la neige rend chaque endroit magique. Et donc, ça rend les endroits déjà magiques encore plus magiques. Enfin, pas nécessairement plus magique. Mais différemment magique. Ça recrée le bonheur de la découverte et de l'émerveillement.
Tenez par exemple, Covent Garden, qui est un de mes endroits préférés à Londres. Et bien j'ai eu la chance de l'entrevoir sous la neige. Et bien tout diffère de mon souvenir. Je me souvenais des étales vendant des bijoux et les sacs les plus excentriques, du monde, du bruit, des odeurs, de toute ce qui fait le charme d'un marché couvert, la musique de la langue anglaise et les fish'n'chips en plus.




Mais là, froid oblige, tout est différent. Le silence règne. Alors certes, le Jubilee Market Hall fourmille encore de t-shirts à l'effigie des One Direction ou de porte-clés du Prince Charles, et les merveilleuses boutiques qui ont pignon sur rue dans le hall de Covent Garden même sont ouvertes.
Mais une saveur douce d'assoupissement s'en dégage. Comme un animal en plein cœur de l'hiver, Covent Garden sommeille pendant ces quelques jours de neige.


It's going to sound like a perfect tautology, but frost really freezes everything. Literally and figuratively. And snow adds this little taste of magic to everything. 
Take any place that you like. More precisely a crowded place that you like. Hear the noise, the music, feel the people. Now imagine it when it frosts. And therefore, empty. Everybody's at home. By seeing this unusually empty place, you can actually see every single person missing staying at home by their fireplace with a cup of tea in their hands. Their absence makes them even more visible.





















 

Now add a few flakes, softly and magically floating in the sky. Can you feel how this place is now not completely different, but not exactly the same? Now you're feeling how I felt last time I went to Covent Garden, London


All pictures: Covent Garden, London, 17.01.2013

lundi 14 janvier 2013

Histoire de pieds.

La liberté des uns commence où s'arrête celle des autres. Certes. Mais très souvent, ce sont des libertés n'offensant en rien l'environnement d'autrui qui sont réduites, détruites, bafouées, sous la simple excuse de l'ordre, la bienséance, ou la norme. Gare donc à ceux qui souhaitent s'en détacher !

 Hyères, 06/01/2013

Remise en situation. 
Je me baladais tranquillement dans les allées de la Bibliothèque Nationale Française, initiée par notre bon roi François Mitterrand. Plus précisément, j'errais entre l'aile Ouest et l'aile Est et j'admirais l'exposition photo qui présentait le travail de jeunes talents. Je vous conseille d'ailleurs d'aller y jeter un coup d’œil, c'est gratuit et 'ach'ment beau.
Le sol est une moquette rouge fortement confortable, et il bruine dehors, ce temps typiquement parisien, pour lequel il serait indécent de donner à ces microgouttes qui tombent la qualité de vraie pluie. De mon côté, j'avais eu la bien mauvaise idée de mettre mes ballerines neuves, qui m'arrachaient petit à petit la peau délicate de mes petons de princesse. La douleur se faisant plus perçante à chaque pas, je décide d'ôter les infâmes chaussures. Je continue donc d'errer dans le grand couloir, appréciant à chaque mouvement l'air sur mes pieds nus et endoloris, et la douceur de la moquette sur mes plantes régénérées. Un délicieux sentiment de liberté s'empare de moi, à mesure que j'admire les œuvres qui s'offrent à moi, exprimant elles aussi le désir de chaque être humain de liberté, de plaisir simple et de création. 
Tout est parfait. 

 Hawaii, Décembre 2011

Soudain, un pantin en uniforme, se remettant difficilement du plaisir masturbatoire que lui procure son brassard "SECURITE" sur le bras, me harrangue: 
"Mad'moiselle ! Chaussures s'il-vous-plait". 
Préférant éviter un scandale public, et ne me sentant pas la force de m'opposer à un représentant de ce cher Etat libertaire qu'est la France, je m'exécute en bougonnant "Ok, mais j'vois pas ce que ça change..."
Sur ce, l'uniforme me répond: "Vous remettez vos chaussures, c'est logique !" sur un ton stoppant toute velléité de discussion.
L'imbécile ! Invoquer la logique à la suite de son injonction arbitraire ! Quelle logique y a-t-il de refuser à un être humain le simple plaisir de marcher pieds nus où bon lui semble? Aurait-il eu peur que je porte plainte pour les éventuelles mycoses que cette prise de liberté aurait pu m'apporter? Ou a-t-il cru que l'idée allait se propager et que le commerce des souliers allait s'effondrer, mettant à la porte des millions d'enfant chinois qui ne pourraient plus subvenir aux besoins de leurs familles?
Invoquer la logique, alors que ce comportement humain, comme l'immense majorité de nos comportements, à savoir le port de chaussure, n'est qu'un comportement totalement arbitraire, comme peut le prouver bon nombre de sociétés humaines se passant de quoi que ce soit à leurs pieds ! 
Invoquer la logique, alors que le port de chaussures n'existe que pour des questions de confort (je vous l'accorde, c'est fichtrement pratique à Paris). Invoquer la logique, alors que justement, je les avais ôtées pour cette même question de confort ! Alors, imbécile, quel est le plus logique? Les garder pour la bienséance, et souffrir, ou les ôter, et profiter du doux plaisir éphémère de la douleur envolée?
Cette société perd la notion même d'humain, où, par respect pour une norme incompréhensible, pour une bienséance inutile, on va empêcher aux gens de profiter des plaisirs les plus simples. 

Etréchy, 09/02/2012
Bon, certes, je ne suis pas Nelson Mandela et cette "perte de liberté" ne va pas m'empêcher de vivre. La preuve, j'ai remis mes chaussures sans trop broncher, et je suis encore en vie, avec mes deux pieds. Mais réfléchissons un peu à ça. Ce sont les gestes du quotidien qui font la société. Et c'est cette "logique" pas si logique que ça qui gouverne bon nombre de nos comportements, qu'ils nous rendent heureux ou malheureux...

lundi 7 janvier 2013

Pau. Encore une ville à jeux de mots faciles.

 Pau, décembre 2012
 
Il n'y a pas que Paris et l'art contemporain dans la vie, fort heureusement, et il m'arrive, quand l'occasion se présente, de me retrouver à faire des visites plus traditionnelles et historique. C'est mon côté Stéphane Bern, dirons nous.
En l’occurrence, l'occasion m'a amenée à découvrir la ville de Pau (Chef-lieu des Pyrénées-Atlantiques - pour les pas doués en géographie, en bas à gauche sur la carte de la France), connue, comme j'allais l'apprendre, pour être la ville natale du Roi Henri IV de France et de Navarre. 
Si Pau ne figure pas parmi les destinations indispensables du moment, si vous passez par les Pyrénées, je vous conseille néanmoins de faire un détour par son Château.
D'abord parce qu'il est beau, ensuite parce que ça peut faire vachement bien en soirée d'énoncer fièrement toutes les choses que vous y aurez appris grâce à la visite fichtrement intéressante et amusante. 

Pau, décembre 2012
 
If you come over to France, the City of Pau is far from being your very first destination. 
My advice would be to visit Paris, Lyon, or the French Riviera.
Anyway, don't feel desperate if life forces you to stop by Pau one day, it will be a great experience. (Btw, I really doubt that many people are "forced" to stop by Pau, but who knows?)
First, you will eat a "Poule au Pot", and experience a real French farmer dish, and feel as a time traveler in the Middle Ages. You will also have the possibility to eat sandwiches with ducks' hearts, but you may not be that brave.
Plus, you will be able to visit the Castle of Henri IV, and see beautiful tapestries and furnitures. Or you will see some casinos and "promenades" as in Nice, Hyères or every city invaded by British aristocracy in the 19th Century.

Pau, décembre 2012

Then, even if you're deep in the south of France and would thus expect to have sun, you will experience a perfect British weather. Because British people, when they settle somewhere, they import their architecture, Tea, and... Rain. 
But as you can see, I've been pretty lucky when I went by. Wait for a year or two now if you want to see the sunshine. 


Terminons la viste par un général inconnu, que nous appellerons Jean-Claude Dusse.