samedi 10 novembre 2012

El Vochol

Si vous allez au Mexique et que vous cherchez une Coccinelle (la voiture), chose qui peut arriver beaucoup plus vite que l'on croit, inutile de demander une "coccinela", une "mariquita", ni même une "escarabajo", mot espagnol qui vous aura été donné par Wordreference, désignant la coccinelle-voiture. Non, au Mexique, et apparemment que au Mexique, la voiture mythique porte le nom de "El Vocho", issu de "Volkswagen". Voilà donc une information qui vous sera fortement utile, je sais, ne me remerciez pas.

Mais cet article n'a pas pour but uniquement de parler des "Vochos" en général, mais bien d'une coccinelle en particulier: El Vochol. 


 
Musée du Quai Branly -  7/11/2012

Mot-valise né de la contraction de "Vocho" et du nom du peuple indigène "Huichol", il désigne cette magnifique Vocho que vous pouvez admirer gratuitement au quai Branly jusqu'au 2 décembre. Comme son nom peut l'indiquer, elle a été décorée par des artistes/artisans huicholes, qui l'ont recouvertes de 2 millions de perles, et y ont représenté légendes et divinités huicholes. Bref, vous pouvez admirer une infime partie de cette oeuvre avec ces photos, mais l'idéal est quand même d'aller la voir vous-mêmes.

Musée du Quai Branly - 7/11/2012

Le lendemain de ma rencontre avec El Vochol, en me baladant dans le carrousel du Louvre, juste à la sortie/entrée du métro, en face du "Replay", j'ai eu l'agréable surprise d'y découvrir (c'est dire si c'était une coïncidence huicholienne !) une mosaïque huichol, offerte par l'équivalent de la ratp mexicaine, parce c'est nous les français qu'on a aidé à la mise en place du métro Mexicocitien en 1968 (cocorico!). En échange, on leur aurait donné une entrée art nouveau du métropolitain.
(C'était le cours de Médiation Culturelle du jour !)


Carrousel du Louvre - 8/11/2012

El Vochol is not like any other car. El Vochol is a Huichol Vocho, a Huichol Beetle. It had been decorated by 2 millions of beads by Huichol artists. And it has travelled a lot: San Diego, Washington, Denver... You can admire it now in Paris, at the Museum of the Quai Branly. It's there until December 2nd, and then, it goes further East, to Belgium and Germany. By the way, it will be sold by auction within the next months. Anyone wants to get me a present?

Quai Branly Museum - november 7th 2012

But, if you come over to Paris too late, and if El Vochol is already gone for new adventures, don't worry. You will be able to admire Huichol art anyway. Go to the Subway station "Palais Royal - Musée du Louvre". Find the exit "Carrousel du Louvre". There, you will be able to admire a whole Huichol Mosaic, given by Mexico City transportation company, to the Parisian transportation company. And also, there, you would be pretty close to The Louvre, which is also petty cool.

samedi 3 novembre 2012

"Nos pères avaient un Paris de pierre, nos fils auront un Paris de plâtre." Victor Hugo.


Unlike what one of my friends said, Paris is neither wretched or grimy. I am sorry to disappoint you, but this city is far from the romantic idea of a dirty Paris full of poets from the Beat generation. The Paris that you can see in movies, full of life, of little flea markets, of Les Halles, had disappeared to give birth to the world's capital of fashion, luxury and clubbing, but also of stressed and agressive people, of uninteresting and boring tourists and of dog poop.

Paris - 20/02/2012

Of course, you can still find many typical cafés and Paris is still the bright city of the arts. But never overestimate this. With its indecent rents, and its 2€ coffee, you need to be rich to fully enjoy Paris. And, when you can afford to live here without any troubles, you are far from a romantic image of the depressive poet or lost artist.

This is why you are more likely to meet German tourists with Disneyland Paris caps, young Italian teenagers with a bag with the Eiffel Tower, or rich Arabian Cheikhs buying hotels on the Champs Elysées. Or, if you are lucky enough to meet real parisians, you can recognize them easily. A depressive looking person, checking its Iphone 5, holding a Fauchon bag? No doubt, that's a Parisian.

Actually, the Paris of the movies has not completely disapeared. It is still agonizing for the enjoyement of the rest of the world. You have the real Paris, of people living, working, wandering here everyday, calling the police for 2 youngsters being too loud at night, running in the Subway corridors, and rushing for their train. And you have the other Paris, the Touristic Paris, the fake Paris.

And I love this Paris. I love to walk by the Seine, by the Cabarets in Pigalle or on Mouffetard Street. I love to be amused by the fascination that foreign people have for Paris, even if I know I have exactly the same kind of fascination. I love how it is an outside museum. I love how it is just a big cliché, a great amusement park with Piaf and Tiersen Music, how it tries sometimes to be just like in the movies, but fails, for it can't be authentic enough, or at least as it used to be. 

Paris 20/02/2012

" Que faire de ces clichés que nous renvoient le cinéma Hollywoodien ? Certains s'en sont offusqués, au nom de la France, de sa fierté de vieux pays civilisé menacé par l'américanisation de sa culture et de son mode de vie. Cette exposition trouve plus stimulant de considérer que cette vision de Paris renvoie moins à la ville elle-même qu'à une pulsion projetée par sa fabrication. Autrement dit: Paris, dans ces films, parle autant du désir américain que de la capitale française."
Exposition Paris vu par Hollywood, à l'Hôtel de Ville, jusqu'au 15 décembre 2012.




vendredi 2 novembre 2012

"Enjoy yourselves. Within the limits of British Decency."

Je l'avoue, en faisant probablement honte à toutes les fans des Beatles qui ont la générosité de m'accepter dans leurs rangs, je n'avais jamais vu Magical Mystery Tour. Bien sûr, j'ai vu un nombre incalculable de fois les clips vidéos de I am the Walrus et autres Fool on the Hill, mais le film en entier, nunca.

Et grâce à la participation de cette chère chaîne Arte (décidément une des rares chaines encore décentes de nos jours), ce manquement fut réparé. Après un reportage qui nous présente le film comme un des plus audacieux, sincères et spontanés de sa génération (recevant les louanges, excusez-moi du peu, de Martin Scorcese en personne), le film en question nous est diffusé, en VOSTFR, parce que le doublage, c'est mal.


L'appréciation d'un film dépend nécessairement du contexte dans lequel on le regarde, et ma critique ne pourrait être objective si je vous disais que j'avais regardé ce film complètement à jeun. Ce film NE PEUT PAS être vu à jeun. Pour ma part, quelques "plantes qui font rire" m'ont fortement aidée voir ce film sous son meilleur jour.
Car je partais avec un sacré préjugé. C'est bien d'ailleurs pour ça que je ne l'avais toujours pas vu, ayant l'image d'un film maigre techniquement, un fourre tout d'idées sans grande envergure, un agglomérat de psychédélisme au scénario inexistant et aux blagues qui tombent à plat. Voilà en gros ce à quoi je m'attendais. 
Soit, la technique n'est jamais folichonne et Paul joue la comédie comme moi je danse le lac des cygnes. Mais ce qui pourrait apparaître comme un gros paquet de clips mis bout à bout démontre en réalité une réflexion bien plus profonde. 

Bien entendu, on va me sortir l'éternel "nan mais ils ont trop pas pensé à ça attends nan mais genre tu vas trop loin lol", digne d'une réflexion de Première S sur son cours de Français. Mais voilà une piste de réflexion qui peut-être fera voir à certains le film d'un autre point de vue.




Le thème du rêve est au coeur du récit, avec les différents "rêves" que les passagers ont tout au long du voyage en bus. Comme tout rêve, qui plus est rêve en transport, ceux-ci sont influencés par la réalité extérieure, et on ne distingue jamais le rêve de la réalité. On est donc plongés dans ce voyage en bus, somnolent et propice aux divagations de l'imagination. Un peu comme l'abeille dans ce tableau de Dali: "Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade une seconde avant l’éveil", qui reprend des théories Freudiennes, qui d'après ce que j'en ai compris, fait le lien entre le milieu extérieur, l'inconscient et le résultat onirique. On ressent à travers ces rêves toutes les sensations du voyage, la vitesse du bus, les fantasmes inavoués de la tante de Ringo pour son faux-guide ou encore son cauchemar spaghettiesque ! En effet, pourrait-il y avoir un cauchemar plus symptomatique de cette femme, qui se retrouve à étouffer, face à un homme sans réaction aucune pour son désarroi, et sans possibilité d'échappatoire? Il serait si simple de partir, de quitter cette table immonde de pâtes, mais comme dans tous cauchemar, seul le réveil peut nous sortir de cette situation oppressante, réveil qui tarde tant à venir. 


Bref. On me dira que vu à jeun, le film m'en apparaîtra moins brillant. Mais non, je veux garder cette image de réflexion inconsciente, de film tourné en amateur mais bourré d'intelligence, à l'image de ce militaire et de ses uzhgdizuhfzskjfizuy qui a flatté l'anti-militaire primaire qui sommeille en moi.
Je pensais regarder un film de pote sans prétention, j'en ai trouvé une autre raison d'aimer les Beatles. 




Watching Magical Mystery Tour being high is more than just fun. It's an experience. It's a (cheap) psychedelic trip. But it's worth it. When you think that the first people who saw that movie on TV (on the BBC) saw it IN BLACK AND WHITE, you're not really surprised that people thought it was odd (a British polite word to say "bad"). This movie needs colors ! Nonetheless, color is not everything. Psychedelic in 2012 quickly appears cheesy, as you can see on this commercial. If the DVD in itself sounds interesting, the little stars of the commercial just remind me of very bad cartoons for very young kids. One does not simply create psychedelic art in 2012.